Je Me Choisis : Spiritualité & Ancrage
- UVCHÉE
- 29 juil.
- 7 min de lecture
« Se reconnecter à nos sources sacrées : foi, silence et héritage spirituel afro-ascendante
Explorer la puissance de la spiritualité afro comme chemin de guérison, d’enracinement et de transmission, au croisement de nos rites anciens et de notre réalité contemporaine..»
Habiter son corps, honorer son âme : l’ancrage comme acte de résistance douce.
Retrouver sa place, son rythme, sa voix intérieure en cultivant des pratiques spirituelles qui réconcilient avec notre peau noire sacré, la mémoire et la paix.

Écouter l’invisible, honorer l’indicible : spiritualité et mémoire afro-ascendante issue de la diaspora africaine.
Dans un monde souvent bruyant, fragmenté et décentré, se reconnecter à sa dimension spirituelle devient un acte de résistance et de libération. Pour les peuples afro-ascendants, la spiritualité n’est pas une échappatoire : c’est une mémoire vive, une force intérieure, un langage silencieux hérité des ancêtres. Ici, nous explorons des chemins d’ancrage profonds, des pratiques de reconnexion, et des sagesses anciennes pour réconcilier notre corps, notre foi et notre histoire. Parce qu’habiter pleinement notre présence, c’est déjà commencer à guérir.
Ancrer l’âme, élever l’esprit : la voie afro-ascendante du sacré
Dans un monde qui nous a trop souvent appris à douter de notre lumière, revenir à l’essentiel devient un acte de puissance. Notre spiritualité, enracinée dans les chants, les silences, les prières murmurées aux ancêtres, est un socle sacré. Elle nous élève autant qu’elle nous ancre. Se reconnecter à notre souffle intérieur, à nos rituels oubliés, à nos visions intimes du divin, c’est guérir sans bruit, c’est marcher en vérité. Cette rubrique est un espace d’écoute, d’élévation, de reconnexion à notre Être afro-ascendante dans sa dimension la plus entière : corps, âme, lignée.
"Il n’existe aucune force au monde comparable à celle d’un être décidé à s’élever. L’âme humaine ne peut être enchaînée à jamais."
— W.E.B. Du Bois
« Retrouver son souffle, c’est se souvenir qu’on porte en soi la voix des ancêtres et le silence fertile de la Terre. » « Se réapproprier notre spiritualité, c’est faire de notre peau noire une lumière sacrée, un enracinement qui élève. » _ "Nos ancêtres nous parlent encore — dans le silence, la prière, les rituels — et chaque retour à soi est un acte de guérison collective."
« Ancrés dans nos racines, connectés à l’invisible, nous devenons des êtres complets : corps, âme et mémoire réunis. »_Rachël
Acte 11 : Respirer le divin : quand prière, méditation et silence deviennent résistance.
Reconnecter à notre souffle sacré, c’est refuser l’asphyxie intérieure imposée par les oppressions. C’est faire du silence un acte d’affirmation, et de la présence une forme de liberté.
Dans un monde qui nous sollicite sans relâche, le silence devient un refuge, la méditation un acte de retour à soi, la prière un cri doux vers l'invisible. Pour les peuples afro-ascendants, longtemps privés de leurs temples, de leurs langues sacrées et de leurs chants d’élévation, retrouver la voie intérieure est une manière de se libérer. C’est dans ces espaces d’écoute que s’éveille notre pouvoir : non pas celui qui s’impose, mais celui qui s’aligne. Là où le souffle devient prière, et la prière, acte politique.
De ce monde bruyant qui tente souvent d'étouffer nos voix, nos vérités et nos mémoires, respirer profondément devient un acte politique. La prière, la méditation, le silence choisi : autant de chemins pour revenir à soi, pour écouter le murmure de l’Ancien en nous. Dans la tradition des peuples afro-ascendants, la spiritualité n’a jamais été un luxe : elle est refuge, ancrage, élévation. Se recueillir, c’est redonner souffle à notre dignité. Méditer, c’est refuser la fragmentation de notre être. Et prier, c’est convoquer l’invisible pour mieux marcher dans la lumière. À travers ces pratiques, nous résistons. Nous guérissons. Nous nous souvenons.
Se souvenir de nos bâtisseurs, c’est bâtir à notre tour avec conscience et fierté, c’est refuser l’effacement. Apprendre notre histoire, c’est rallumer la flamme d’une dignité que nul ne peut éteindre. »
«La prière est un souffle de survie, la méditation un retour à la source, le silence un cri qui élève.» _Rachël
Se recueillir, c’est reprendre possession de notre temple intérieur — et affirmer que notre paix est non négociable. Nous ne sommes pas appelés à courir sans fin ni à nous perdre dans les tumultes du monde. Respirer le divin, c’est se rappeler que notre âme est libre, même enchaînée. Que notre voix porte, même dans le silence. Et que dans chaque souffle conscient, l’histoire de nos ancêtres trouve un nouvel écho.
Acte 12 : . Corps sacré : habiter pleinement sa peau noire avec grâce et ancrage.
Réconcilier l’esprit et la chair, c’est faire de notre corps noir un temple vivant, une terre d’héritage et de puissance retrouvée.
Notre corps noir a longtemps été objet de rejet, de violence, de dénigrement. Le réconcilier avec notre âme et notre histoire devient une démarche sacrée. Honorer la beauté de notre peau, de nos traits, de nos formes, c’est guérir un exil intérieur. Être sacré(e) dans sa peau, c’est cesser de fuir, c’est accueillir tout ce qui nous traverse comme partie intégrante d’une spiritualité incarnée. C’est comprendre que notre être tout entier — chair, souffle, héritage — est porteur d’une sagesse ancestrale.
Trop souvent réduit à un objet de lutte, de peur ou d’exotisme, l'identité noire mérite d’être resacralisé. Habiter sa peau avec grâce, c’est refuser les récits qui l’ont déshumanisé. C’est honorer chaque courbe, chaque cicatrice, chaque trace du passé comme une mémoire vivante et digne. Dans nos traditions, le corps n’est pas un fardeau : il est canal, danse, prière, création. Le réintégrer avec conscience, c’est faire la paix avec notre chair et marcher debout dans un monde qui a tenté de nous plier. C’est aussi nous ancrer dans notre lignée et ouvrir un espace où la dignité n’est plus négociable, mais incarnée.
"Ma peau noire est un autel. J’y dépose ma mémoire, j’y célèbre mes renaissances." _Rachël
« Dans le monde où je m’achemine, je me fais tout simplement aide de camp de cette réalité immobile : réhabiliter l’homme, faire triompher l’homme partout, réintroduire l’homme dans l’homme. » — Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs »
« Le colonisé est un persécuté qui rêve en permanence de devenir le persécuteur. […] La première chose que le colonisé apprend, c’est à rester à sa place, à ne pas dépasser les limites. Or, la libération, c’est précisément le fait de franchir cette ligne. » — Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre
Se réconcilier avec sa peau noire, c’est honorer le sanctuaire vivant que nous sommes depuis toujours. Habiter son corps, c’est se rappeler qu’il est un lieu sacré. Revenir à lui avec amour, c’est entamer un chemin de libération et de beauté profonde. Car honorer notre enveloppe, c’est honorer l’histoire, l’âme, et la lumière qu’elle contient.
Acte 13 : . Ils veillent encore : les ancêtres comme force dans nos quotidiens.
Au-delà du visible, nos pas s’inscrivent dans une mémoire sacrée. Les ancêtres ne sont pas derrière nous — ils sont avec nous, en nous, pour nous.
Dans chaque souffle, chaque silence, chaque victoire intime, nos ancêtres veillent. Ils ne sont pas de simples souvenirs du passé, mais des présences actives, des racines vivantes qui irriguent nos décisions, nos élans et nos résistances. Reconnaître leur présence, c’est accepter que nous marchons sur des chemins foulés avant nous, que nos prières ont des échos anciens, et que nos luttes s’inscrivent dans une lignée d’espoir et de dignité. Ils nous rappellent que nous ne sommes jamais seuls : chaque acte de courage, chaque mouvement de guérison est aussi le leur.
Ils marchent avec nous. Dans nos intuitions, nos rêves, nos frissons, nos élans de courage. Les ancêtres ne sont pas des souvenirs figés ; ils sont des présences actives. S'appuyer sur eux, c’est refuser l’amnésie spirituelle à laquelle tant d’entre nous ont été contraints. Leur force coule dans nos veines, leur résilience s’inscrit dans notre mémoire cellulaire. Les convoquer, les honorer, c’est retrouver le fil qui nous relie à une lignée debout, digne, vibrante.
"Je suis la somme de toutes les vies qui ont refusé de s’éteindre en moi."_ Rachël
Se tourner vers nos ancêtres, ce n’est pas s’attacher au passé, c’est s’enraciner pour mieux s’élever. Ils sont la sagesse discrète dans nos décisions, la force douce dans nos combats, la lumière subtile dans nos doutes. Les honorer, c’est raviver le feu de la transmission, pour que jamais la mémoire ne se taise, et que la vie circule encore, avec ferveur et respect. Honorer nos ancêtres, c’est marcher avec la certitude que nous ne sommes jamais seuls.
Acte 14 : Entre mémoire et modernité : les rituels afro-ascendants d’aujourd’hui.
Entre les cendres du passé et les braises du présent, les rituels afro-ascendants se réinventent pour nourrir l’âme, honorer les ancêtres et affirmer une identité noire vivante.
Longtemps réprimés ou déformés, les rituels issus des cultures afro-ascendantes ressurgissent aujourd’hui comme des actes de reconnexion et de dignité. Tambours, prières, offrandes, danses, bains, silences et symboles s’unissent pour tisser un pont entre la mémoire collective et les réalités contemporaines. Ces gestes, ancrés dans une sagesse ancestrale, ne sont pas figés : ils évoluent, s’adaptent, se transmettent — de la rue aux cercles spirituels, du foyer aux réseaux sociaux. Enracinés dans le sacré, ils offrent des espaces de guérison, d’affirmation et de réappropriation, permettant aux afro-ascendants de marcher dans le présent sans renier l’invisible.
Nos traditions ne sont pas mortes, l'ont jamais été — elles se transforment, se réinventent, se tissent dans nos quotidiens modernes. Une bougie allumée, un chant transmis, un bain de purification, un cercle de tambours, une offrande silencieuse à l’aube : nos rituels vivent encore, parfois même sans que nous les nommions ainsi. Les embrasser, les adapter, c’est guérir par la continuité. Ce n’est pas folklore, c’est acte vivant de réappropriation, d’amour et de résistance douce.
« Chaque rituel est un poème d’héritage récité à voix haute par l’âme. »
_Rachël
Les rituels afro-ascendants d’aujourd’hui sont les preuves vivantes que la mémoire n’est pas un fardeau, mais une source. En les honorant, en les adaptant, en les vivant, nous cultivons une spiritualité enracinée, fière et libre. Entre mémoire et modernité, nous tissons notre propre trame : une spiritualité noire consciente, vibrante, et profondément actuelle. Célébrer nos rituels, c’est faire de chaque geste un pont entre mémoire et renaissance.
Conclusion : Se réapproprier le sacré, c’est revenir à soi pour mieux habiter le monde.
La spiritualité afro-ascendante ne se limite pas à un ensemble de pratiques : elle est un souffle de mémoire, de résistance et de réconciliation. Elle prend racine dans les silences, les chants, les gestes transmis, les présences invisibles, les corps honorés. Elle est cette force qui relie les vivants aux ancêtres, le ciel à la terre, le passé à la promesse du futur.
Dans un monde qui fragmente, déracine et invisibilise, renouer avec cette spiritualité permet de s’ancrer dans une histoire plus vaste que soi. C’est reconnaître la dignité de sa peau, l’intelligence de ses traditions, la puissance de ses prières. C’est incarner une foi vivante, libre, incarnée, où le spirituel n’est jamais séparé du politique ni du quotidien.
«Ancrés dans la terre de nos mémoires, nous élevons notre être vers une lumière qui ne demande plus la permission d’exister.» _Rachël

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