Je Me Choisis : Histoire et Savoir
- UVCHÉE
- 28 juil.
- 7 min de lecture
« Avant d’être une douleur, notre histoire est une source.
Elle coule en nous, vivante, vibrante, et n’attend que notre écoute pour redevenir force agissante.»
Notre histoire est un murmure sacré que l’âme reconnaît avant même que les mots ne soient posés. Elle traverse le temps comme une prière vivante, et nous appelle à nous souvenir, non par devoir, mais par alignement avec notre essence.

Réhabiliter notre histoire pour mieux éclairer nos pas.
Notre histoire est un souffle ancien qui continue de parler à travers nous. Trop souvent déformée, tronquée ou effacée, elle mérite d’être réhabilitée avec force, amour et vérité. Car se réapproprier notre savoir, c’est reconnecter avec les royaumes, les combats, les rituels et les voix qui ont forgé notre dignité. C’est comprendre que nous ne venons pas de la honte, mais d’une sagesse millénaire et d’une mémoire puissante. Ici, chaque article est une invitation à se souvenir autrement, à apprendre avec lucidité, et à transmettre avec feu.
« Se souvenir avec l’âme, apprendre avec feu. »
Reprendre notre histoire, c’est reprendre notre pouvoir. C’est choisir de marcher avec la mémoire vive de nos ancêtres plutôt que dans l’oubli imposé. Que chaque mot ravive notre feu intérieur et éclaire le chemin d’une transmission libérée.
« Se souvenir, c’est refuser l’effacement. Apprendre notre histoire, c’est rallumer la flamme d’une dignité que nul ne peut éteindre. »
"Nous sommes les héritiers d’un savoir que l’oubli n’a pas tué. Chaque vérité retrouvée est une racine qui renaît, une lumière qui se relève."
Acte 6 : . Figures noires méconnues à célébrer : bâtisseurs d’hier et d’aujourd’hui.
Dans les silences de l’Histoire se cachent des figures noires lumineuses que le monde a trop souvent oubliées — il est temps de les nommer, de les honorer, et de les faire vivre à nouveau dans notre conscience collective.
Il est des noms que l’Histoire officielle a oubliés. Des visages éclipsés, des luttes effacées, des victoires tues. Pourtant, dans les plis du silence et des marges de la mémoire, ils et elles ont tenu debout, bâti des ponts, ouvert des chemins, relevé leur peuple avec courage, génie et amour.
Ces figures noires méconnues ne sont pas seulement des symboles de bravoure : elles sont les piliers invisibles de notre dignité. D’hier à aujourd’hui, elles ont écrit une autre Histoire — celle qu’on ne lit pas toujours dans les manuels, mais qui palpite dans nos veines, dans les rues de nos quartiers, dans les gestes de nos mères, dans les rêves de nos enfants.
Les célébrer, c’est refuser l’amnésie imposée. C’est redonner visage et voix à celles et ceux qui ont tenu la lumière en pleine nuit coloniale, raciale, institutionnelle. C’est guérir notre rapport au passé pour mieux affirmer qui nous sommes dans le présent.
À travers cet article, nous mettrons en lumière ces bâtisseurs et bâtisseuses invisibilisés, au Québec, en Haïti, en Afrique, dans les Amériques et ailleurs. Des éducatrices, penseurs, entrepreneurs, guérisseuses, artistes, combattants de la liberté. Des êtres puissants qui nous rappellent une chose essentielle : nous ne venons pas de nulle part. Nous avons toujours été là.
Se souvenir de nos bâtisseurs, c’est bâtir à notre tour avec conscience et fierté, c’est refuser l’effacement. Apprendre notre histoire, c’est rallumer la flamme d’une dignité que nul ne peut éteindre. »
« Célébrer nos figures oubliées, c’est écouter la voix de l’Esprit qui murmure à travers leurs pas : tu viens de la lumière, marche avec elle. »
Ces figures, souvent reléguées à l’ombre, sont pourtant des phares silencieux de notre histoire. En les nommant, en les honorant, nous brisons le silence de l’effacement. Car se souvenir d’eux, c’est ouvrir un chemin de dignité pour celles et ceux qui marchent encore. C’est dire haut et fort que notre héritage ne se limite pas à la douleur, mais rayonne aussi de génie, de courage et de grandeur. Alors, faisons mémoire avec amour. Réparons l’histoire avec justice. Et marchons, éclairés par leur feu.
Acte 7 : Ce que l’école ne m’a pas appris sur l’histoire noire.
Défaire le silence, dévoiler la grandeur : un chemin de vérité, d’amour et de réappropriation.
Dans les bancs d’école, on m’a souvent parlé de l’esclavage, rarement de la splendeur qui a précédé. On m’a appris la soumission, peu la souveraineté. Cette absence n’est pas un oubli neutre : elle est politique, structurelle. Réapprendre notre histoire, c’est reprendre possession de notre récit. C’est refuser l’amnésie imposée, pour tisser une éducation libératrice qui éclaire, élève et répare. Car ce que l’école n’a pas transmis, c’est à nous maintenant de l’enseigner à voix haute. En dehors des murs de l’institution, j’ai appris que nos racines sont profondes, que notre héritage est vaste et que notre mémoire mérite d’être transmise avec fierté. Ce que l’école a omis, j’ai choisi de l’apprendre autrement — par mes ancêtres, mes lectures, mes rencontres et ma foi.
Nous sommes les éducateurs de notre propre vérité.
"Ce que l’école a tu, nos âmes le crient encore : nous sommes héritiers de lumière, et non d’effacement."
Réapprendre hors des murs :
Ce que l’école a oublié de transmettre, nous avons le devoir de le raviver. À travers nos voix, nos récits et nos gestes, nous restaurons ce qui nous a été volé : une histoire noire riche, complexe, puissante. Se réapproprier notre savoir, c’est réparer l’oubli — et semer des graines de vérité pour les générations à venir.
« La facilité avec laquelle nous renonçons, souvent, à notre culture ne s’explique que par notre ignorance de celle-ci, et non par une attitude progressiste adoptée en connaissance de cause. » « L’ignorance de l’histoire de son peuple est une forme de servitude. » « La culture est la mémoire de tout un peuple. »_CHEIKH ANTA DIOP
Acte 8 : L'Art de se souvenir : mémoire afro-ascendante issue de la diaspora africaine et transmission vivante
Se souvenir, non pour se figer, mais pour s’élever
La mémoire afro-ascendante est un chant vivant, un fil d’or entre les générations. Se souvenir n’est pas un acte du passé, mais une posture de présence et de vision. C’est dans l’oralité, les rituels, les regards des anciens, que notre héritage vibre encore. Chaque récit transmis est un souffle d’élévation : il nourrit l’âme, il structure l’estime, il guide les pas. Cette mémoire ascendante ne regarde pas en arrière : elle propulse en avant, ancrée dans la vérité.
Se souvenir, pour nous, n’est pas un simple retour en arrière. C’est un acte vivant, sacré, ancré dans le corps, le verbe et le cœur. Nos mémoires ne sont pas enfermées dans les livres : elles chantent encore dans les berceuses de nos mères, dans les gestes de nos anciens, dans les danses que nous n’avons jamais oubliées. L’histoire afro-ascendante ne se limite pas à l’esclavage ou à l’exil. Elle est faite de royaumes prospères, de savoirs raffinés, de résistances puissantes et de présences spirituelles toujours actives. Aujourd’hui, dans la diaspora, se souvenir devient un art de guérir, de transmettre autrement, avec feu, avec foi, avec fierté. C’est par nos récits, nos rituels et nos héritages recréés que nous refusons l’oubli et que nous honorons nos lignées. Se souvenir, c’est affirmer que nous avons toujours été là. Et que nous sommes encore debout.
Dans l’art de nous souvenir, il y a une révolution douce mais implacable : celle de redonner à nos existences leur juste continuité, et à notre peuple son droit inaliénable d’être, de savoir et d’aimer.
"Notre mémoire ne s’efface pas, elle se transmet par le souffle, la peau et la lumière de nos âmes éveillées."
Acte 9 : Civilisations noires avant l’esclavage : reconnecter avec notre richesse ancestrale
Avant la chaîne, il y eut la couronne. Avant l’arrachement, il y eut la grandeur.
L’histoire noire ne commence pas avec la traite négrière. Bien avant l’esclavage, nos ancêtres ont bâti des civilisations brillantes, spirituellement profondes et technologiquement avancées, témoins d’un savoir-faire architectural, scientifique, artistique et politique dont le monde entier a hérité, souvent sans le dire. Il y avait les royaumes, les savants, les bâtisseurs, les cosmologies noires. L’Afrique a enfanté des civilisations brillantes comme Kemet, Mali, Songhaï, Nok, Ghana, le Mali ou le royaume du Bénin – qui ont illuminé le monde. Ce souvenir n’est pas nostalgie : il est fondation, dignité, horizon.
Reconnecter avec cette richesse, c’est rappeler que notre identité ne commence pas par la douleur, mais par la grandeur, c’est reprogrammer notre imaginaire collectif, honorer nos racines et rompre avec l’idée que notre histoire commence dans la douleur. Il nous permet de comprendre que notre histoire ne se résume pas à survivre, mais aussi à avoir rayonné.
C’est un acte de dignité et de lucidité, qui rend à notre peuple son éclat originel et sa force éternelle.
“Nos origines ne sont pas des blessures, mais des trésors dissimulés à retrouver avec fierté et amour.”
Se souvenir de nos civilisations d’avant l’oppression, c’est rallumer une lumière éteinte dans le regard de nos enfants. C’est dire à haute voix : nous venons de rois, de bâtisseuses, de sages, de poètes. Et cette mémoire n’est pas morte — elle nous appelle encore. Nous ne sommes pas nés dans la chaîne, nous venons de la royauté.
Acte 10 : De l’invisibilisation à la lumière : pourquoi raconter nos propres récits ?
S’écrire soi-même pour ne plus être effacé. Reprendre la parole, c’est réparer nos silences. Écrire nos récits, c’est renaître à notre vérité.
Lorsque d’autres racontent notre histoire, ils la déforment ou l’effacent. Raconter nos propres récits, c’est un acte de justice et d’amour radical. C’est choisir la lumière après des siècles d’invisibilisation et d'invalidation. À travers l’écriture, l’art, le témoignage, nous brisons les silences et ouvrons des chemins identitaires pour les générations futures.
Pendant trop longtemps, nos voix ont été étouffées, nos histoires effacées, nos mémoires relues par d’autres. L’invisibilisation des vécus noirs, qu’elle soit historique, culturelle ou intime, a laissé des cicatrices profondes dans les consciences. Raconter nos propres récits, c’est donc bien plus qu’un acte symbolique : c’est une réparation. C’est l’affirmation que nous sommes les gardiens de notre mémoire, les auteurs de notre dignité et les porteurs de notre lumière. En replaçant nos histoires au centre, nous nous replaçons nous-mêmes dans le récit du monde, non plus comme objets d’étude, mais comme sujets vivants, vibrants et souverains.
Se dire, c’est se libérer. C’est dire à notre communauté : "Je t’ai vue, je t’ai entendue, tu comptes". Oublier, c’est céder. Se souvenir, c’est se libérer. Nommer, parler, honorer, c’est lutter.
“Chaque mot que nous posons sur notre vécu est une lumière plantée dans les ténèbres de l’oubli.”
Celui qui écrit son histoire ne peut plus être réduit au silence.
Nos récits ne doivent plus être attendus, expliqués ou justifiés. Ils doivent être dits, transmis et célébrés. Car lorsque nous racontons nos vérités, c’est tout un peuple qui se relève et se souvient qu’il a toujours été lumière.
Conclusion : Rallumer le feu ancestral pour éclairer demain.
Se reconnecter à notre identité noire, c’est bien plus que connaître des dates ou des faits. C’est un acte sacré de réappropriation et de guérison. Derrière chaque figure noire méconnue, chaque civilisation oubliée, chaque transmission effacée par l’école, il y a un feu ancestral qui demande à être rallumé. Raconter nos récits, honorer nos mémoires, transmettre nos savoirs, c’est réparer l’effacement, c’est tisser à nouveau les fils de notre dignité. Dans ce voyage vers la lumière, l’histoire n’est pas un fardeau, mais un levier. Elle est souffle, force, et semence pour demain.

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